Trompette, bugle et cornet

Les trois ont pour ancêtre un inconnu du Néolithique, qui s’est mis un jour à souffler dans un simple coquillage…

Dans la Grèce antique, la trompette (salpinx) était une discipline olympique, une sorte de triathlon couronnant le son le plus percutant, le plus portant et le plus aigu. Ce sont de bonnes indications pour résumer les qualités de cet instrument à la sonorité brillante, fabriqué à partir d’un tube de 1,50 m de long.

Deux événements majeurs marquent l’histoire de sa famille: dès 1777, l’enroulement du tube. Puis dès 1815, l’invention du piston, ouvrant sur tous les degrés de l’échelle chromatique. Le cornet en a été le premier bénéficiaire. 

La trompette, cuivre clair, s’accorde à merveille avec tous les cuivres, de même qu’elle peut étinceler en soliste (Maurice André, classique; Miles Davis, Dizzi Gillespie, Enrico Rava, jazz). Tout comme le bugle à la sonorité fine et mélodieuse, le cornet, cuivre doux, est surtout utilisé dans les orchestres d’harmonie et dans les brass-band. On se souvient moins de lui dans les opérettes du 19ᵉ siècle. Et pourtant, Stravinsky s’en délecte dans l’Histoire du soldat – sur un texte de Ramuz.

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