Luth

Au contraire de sa cousine la guitare, il n’a jamais élevé la voix. Il a toujours eu, toujours gardé, une sonorité gracile. Il se sent donc un peu décalé dans notre époque, après avoir tant séduit les mélomanes des 16ᵉ et 17ᵉ siècles, quand il faisait jeu égal avec le clavecin ou qu’il accompagnait des chanteurs.

Il réapparaît avec le goût de la musique ancienne, et son élégance épate les amateurs du genre. Raffiné, il a un nom d’origine arabe, al‘ûd, «le bois», rappelant qu’avant de s’occidentaliser, il est arrivé via l’Espagne sous influence musulmane.

Il est très vieux sans qu’on lui connaisse pour autant de rustre ancêtre: les peintures de l’Égypte ancienne le montrent déjà gracieux, évolué. Très mélodieux, avec ses 7, 13 ou 21 cordes, il forme aujourd’hui une famille extraordinairement variée.

Retour en haut