
Quand le génial facteur belge Adolphe Sax (1814-1894) a créé cette sous-famille des saxhorns (en fait, des cuivres doux), recouvrant à l’époque sept tailles et tonalités différentes et représentant une déclinaison des tubas, il s’est attiré protestations et procès. Il n’avait rien inventé, c’est vrai, mais il «classait» en faisant référence à son propre nom, légitimé par sa formidable contribution à la justesse, à la sonorité et à la facilité de jeu de ces instruments.
Leurs généalogies et caractéristiques sont complexes. Pour en avoir une idée sommaire, on notera que le baryton est à mi-chemin entre l’alto et l’euphonium étant parfois appelé tuba ténor.
Le terme de «tuba» recouvre lui-même aujourd’hui une grande diversité d’instruments distincts. Le saxhorn alto, le saxhorn baryton, l’euphonium et le tuba font merveille dans la musique anglaise, doux aux brass-band auxquels ils donnent un son homogène.
Le tuba, apparu dans les grands orchestres dès le 19ᵉ siècle grâce notamment à Berlioz et à Verdi, est utilisé de façon très originale dans le jazz par Marc Steckar ou Michel Godard. Sans oublier les fanfares balkaniques, souvent mises en évidence dans les films d’Emir Kusturica.