Percussions classiques

Dans un grand orchestre symphonique, le son cristallin du triangle ne passe jamais inaperçu. Et il n’est pas si simple à produire qu’on l’imagine: la tenue de l’instrument, la manière de le frapper sur l’une de ses barres intérieures, et d’étouffer d’une main la résonance du métal sur l’un de ses bords, tout cela fait du triangle un instrument précieux et subtil, partenaire d’une grande panoplie d’idiophones (chez lesquels c’est le matériau qui produit le son), de membraphones, éventuellement de cordophones. En deux mots: les percussions classiques.

De la caisse claire au xylophone en passant par différentes cymbales (antique, frappée, suspendue), par le glockenspiel et les castagnettes, les percussions classiques rassemblent une bonne vingtaine d’instruments très divers, frappés, frottés, claqués, à mailloches, à claviers, à baguettes… Tout un univers musical.

Un riche vivier rythmique aux mains d’un homme-orchestre: le percussionniste, personnage privilégié dans les grandes compositions contemporaines. Son rôle était déjà bien affirmé dès le 20ᵉ siècle, chez Stravinski, chez Edgard Varèse dans «Ionisation». Alors que tout avait commencé avec l’apparition des timbales dans l’orchestre classique, puis avec la grosse caisse dans le Requiem de Verdi.

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