Flûte à bec

Connue pour sa valeur pédagogique, elle n’a «que» huit trous de jeu – dont un pour le pouce. Un jeu d’enfant, la flûte douce ? Sans doute, puisque son répertoire très abondant comporte déjà des mélodies délicieuses pour les débutants hauts comme trois pommes. Mais ces petits amateurs peuvent devenir de grands spécialistes: elle est enseignée jusque dans les conservatoires et les hautes écoles, en classes professionnelles.

Pour mesurer son degré d’excellence, écouter Pedro Memelsdorff avec son ensemble Mala Punica. 

Flûte douce, droite, à bec, c’est la même. Son origine est un simple sifflet préhistorique. Un os évidé, incisé, percé. Ou un tuyau de roseau. Dans lequel, très tôt, quelqu’un a eu l’idée d’aménager, à mi-hauteur, un bloc prismatique sur lequel vient buter le souffle. Un jeu d’enfant – devenu un instrument universel.

On lui confie des rôles importants au Moyen Âge comme à la Renaissance. Plus tard, elle minaude un peu à l’opéra, pour servir l’imagerie pastorale et les allégories qui font référence à l’Antiquité. Mais la flûte douce a du souffle: soliste des Concertos brandebourgeois II et IV de Bach, elle rebondit aujourd’hui dans la musique contemporaine, où elle est très présente, avec tout un répertoire bien à elle.

Retour en haut