Alto Corde


Enseignant·es :
Frédéric Carrière

Lieux :
Moutier, Sonceboz


Dans la famille des cordes, c’était un discret que les autres ont longtemps pris de haut.  On s’en moquait comme d’un instrument d’accompagnement destiné aux violonistes ratés. N’empêche, il avait obtenu pour la première fois une place de soliste en 1720, dans une pièce de Telemann. Et Mozart avait aimé sa sonorité, au point de lui offrir lui aussi de grands rôles, et même de l’élever au niveau du violon dans sa Symphonie concertante en mi bémol majeur pour violon, alto et orchestre.  

L’ingrate réputation de l’alto s’est dissipée pour de bon au début du XXe siècle, grâce à l’écossais William Primrose, premier soliste altiste international. Mais c’est un instrument qui reste heureusement capricieux, irascible parfois. En d’autres termes, il a un sacré caractère – qui s’exprime dans un timbre grave, chaud, mélancolique.

Physiquement, il est plus petit que le violoncelle, plus grand, plus épais, plus lourd que le violon, proche de lui sans être exactement du même sang. Car même si son vrai nom est violon-alto, il descendrait en droite ligne du rebec médiéval. Aujourd’hui très polyvalent, il excelle tant dans les registres classique-rock-pop-folk que contemporain (cf. Kim Kashkashian, Garth Knox, Yuri Bashmet) et il existe aussi en version électro-acoustique et électrique.

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